mardi 2 avril 2013

L'Afrique Réelle N°40 - Avril 2013


























Sommaire :
Numéro spécial : Mali, une guerre de cinquante ans

- Une succession de guerres et d’insurrections
- La guerre de 2012-2013
- Les quatre phases de l’Opération Serval
- Pourquoi le Tchad est-il intervenu militairement au Mali ?

Actualité
Kivu : après un chef de milice tutsi, un autre chef de milice tutsi…

Editorial de Bernard Lugan

Au moment où le Président de la République française s’apprête à rendre des « arbitrages » concernant le budget de la Défense, il faut bien avoir à l’esprit que ce n’est pas le seul Mali, mais le Sahel dans son ensemble, que l’armée française devra tôt ou tard « sécuriser ».
L’intervention contre la Libye du colonel Kadhafi ayant eu pour résultat de déstabiliser toute la région sahélo-saharienne, il va en effet lui falloir protéger les régions stratégiques du Niger tout en garantissant l’environnement tchadien. Tant au Nord, vers la Libye, qu’au Sud vers la RCA, qu’à l’est vers le Darfour et que vers le Sud-est afin d’éviter la contagion du Nigeria.

L’Europe feint de ne pas voir ce qui se passe dans l’arc sahélien. De leur côté, les Etats-Unis observent la situation de loin. Le 18 janvier 2013, Léon Panetta secrétaire américain à la Défense a ainsi déclaré que : « les opérations de sécurité au Mali incombent aux puissances régionales » ; traduction : les Etats-Unis ne vont pas s’en mêler.
Quant aux pays africains, pourtant les premiers concernés, et à l’exception du Tchad, ils ne se bousculent pas. Et même s’ils le souhaitaient, ils n’ont pas les capacités de mener de véritables opérations militaires.

Qu’elle le veuille ou non, la France est donc en première ligne. Après les grandes envolées multilatéralistes, le temps du bilatéralisme traditionnel est ainsi revenu puisque, et nous le vérifions au Mali, les intérêts des Européens et ceux de la France ne sont pas les mêmes.

Ce n’est donc pas le moment de rogner sur les dépenses militaires car il est clair que sans une occupation du désert et de ses massifs montagneux, les bandes islamistes éparpillées dans les immensités sahariennes se reformeront tôt ou tard. Or, pour contrôler le désert, il faut le tenir, ce qui revient à dire qu’il faut le quadriller avec des postes permanents, une simple surveillance aérienne étant insuffisante.
Alors que la présidence Sarkozy avait programmé l’abandon de nos dernières bases, aujourd’hui, c’est de nouvelles implantations que l’on parle….

Le bilan militaire de l’Opération Serval n’est pas connu de source française. De source malienne, il serait de 63 militaires maliens et de 600 islamistes tués. Cinq soldats français et une trentaine de Tchadiens ont perdu la vie. Deux soldats togolais et un burkinabé ont trouvé la mort accidentellement.

La France a engagé directement et indirectement jusqu’à 4000 hommes et la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali) composée de 6300 soldats d’Afrique occidentale et du Tchad est en cours de constitution. Parallèlement, l’ONU envisage de déployer une force de maintien de la paix composée de plus de 11000 hommes.
Sans une puissante colonne vertébrale française, ces milliers de soldats seront incapables d’aller déloger les jihadistes dans leurs repaires.

3 commentaires:

  1. Afrique R n°40, voilà qui nous mets la lumière sur ces conflits entre le nord et sud malien ; et surtout bien aidés par des cartes éloquentes . Du vieux soudan à l'actuel , la paix et la démocratie n'ont pas encore vu le jour, la stabilité ne pourra régner dans cette région sans l'apport d'une main de fer; et le départ partiel des troupes françaises annoncé par le gouvernement , donnera libre court à de nouvelles exactions au nord du fleuve Niger,les conseillers militaires devront convaincre Hollande de maintenir suffisamment de troupes, au risque de voire la région rentrer dans un nouveau bourbier . A Bamako, a été dit que "nous resterons le temps qu'il faudra", ceci un mois après son "nous n'interviendrons pas au Mali", à croire que sur le continent africain les choses ne se passent jamais comme prévu, ou alors sommes nous incapables de voire et de comprendre ce qui s'y passe réellement . Sans l'intervention de l'homo europeanus , ce continent aurait pour unique frontière les mers et les océans ,mais la réalité est tout autre et ces mille peuples encagés avec des voisins qui ne voudraient pas l'être , l'observateur est encore loin de les voire chanter ensemble l'hymne de leur chère patrie . g stinner

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  2. Monsieur Lugan,
    Avez-vous déjà écrit livre ou articles au sujet de l'évolution du Togo, du décès d'Olympio à la dynastie des Eyadema?
    Merci d'avance
    Sincères salutations
    NC

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  3. mr lugan, vous raconté n'importe quoi au sujet de l'histoire de l'algerie et encore plus au sujet des berberes!!
    en tant que amazigh chaoui de pure sang nous connaissons tres bien l'histoire de notre pays de ses rois et de ses royaumes, comment vous qui n'ete qu'un pauvre petit francais faible et sans defense et en plus fesant partie du FN pouvait vous raconté l'histoire d'une civilisation qui est à 90 voire 95% sous terre d'ou les vestiges et villes numide son pour la majorité encore enfouis sous terre!
    inutile de raconté vos histoires qui sortent tout droit de votre imagination, car nous connaissons tres bien la facon de procedes des francais puisqu'on vous a ecrases l'hors de la guerre d'algerie!
    je vous rappel que c'est le vainceur qui pose ses condition et non le contraire donc vous avez bien perdu la guerre militairement monsieur inutile d'inventes nimportes quelles theorie bidons!
    ensuite vous francais ne constitués meme pas une race vous etes issus de la batardise et la france n'est qu'une invention recente aussi,puisqu'il n'y a meme pas un siecle vous ne parliez pas tous francais et ya deux siecles s'etait encore pire puisque le peuple ne se sentait meme pas francais, pour eux les francais s'etaient s'eux du nord de se que vous appelé a tors aujourd'hui la FRANCE!

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